Projet réalisé dans le cadre de la thèse de Doctorat d'Alexia Ostrolenk. Le projet a été débuté en janvier 2017 et devrait se terminer en décembre 2021.
Pour plus d'information:
Courriel: alexia.ostrolenk@umontreal.ca
Twitter: @AlexiaOstrolenk
Web: alexiaostrolenk.com
Résumé du projet
Les enfants hyperlexiques sont fascinés par les mots et les lettres. Ils apprennent à lire extraordinairement tôt, même sans enseignement explicite, mais ils ne comprennent pas toujours ce qu’ils lisent. Nous avons récemment découvert que l’hyperlexie, auparavant considérée comme rare, serait en fait relativement commune chez les autistes. Après avoir remarqué ce profil chez de nombreux enfants venant à notre clinique d’évaluation de l’autisme, nous avons décidé de commencer un projet de recherche sur l’hyperlexie. Nous nous interrogeons sur l’existence possible d’un lien profond entre l’hyperlexie et l’autisme, et sur les possibles explications neurocognitives de ce lien. Notre revue de littérature a démontré que l’autisme et l’hyperlexie sont fortement associés. En effet, 84% des cas publiés d’hyperlexie étaient des enfants sur le spectre de l’autisme. Nous avons également pu estimer que 6 à 21% des enfants autistes sont hyperlexiques. Presque tous ces enfants ont commencé à lire avant 5 ans, et avant de parler. En d’autres mots, leurs étapes développementales ne se font pas dans l’ordre attendu pour les enfants typiques. Rien n’indique que cela empêche l’acquisition de la parole et de la compréhension plus tard. Nous voulons maintenant déterminer la fréquence de ce fort intérêt pour les lettres dans notre population d’enfants autistes comparés aux non autistes. Nous voulons aussi examiner en détail quelques enfants autistes et hyperlexique pour comprendre ce qu’ils peuvent faire, comment ils le font, et comment nous pouvons les aider à cheminer jusqu’à un langage pleinement fonctionnel. Nous suivrons l’évolution du langage et de la compréhension chez ces enfants hyperlexiques. Notre recherche pourrait mener à un changement de perception important sur l’autisme, en montrant que ces particularités, même si elles sont parfois contraignantes pour l’entourage, constituent aussi des forces exceptionnelles qui devraient être reconnues et encouragées. Nous espérons que nos résultats pourront être utilisés pour guider la pratique clinique et l’amélioration des stratégies d’intervention précoce.
Étudiante responsable | Alexia Ostrolenk, M. Sc. | Université de Montréal |
Superviseur | Laurent Mottron, M.D., Ph. D. | |
Assistantes de recherche | Roxanne Leduc Mélanie Boisvert Marie-Pier Côté | |
Organismes subventionnaires
Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS)